Après ces quelques jours de pause technique sur Lille, me voici de retour sur le chemin. J'arrive à 14 h à la gare TGV de Belfort - Montbéliard située en pleine campagne, appelée également par les locaux, la gare des patates, faisant ainsi référence à la gare TGV de Haute-Picardie, première du genre. Je prends le bus pour remonter sur Belfort situé à une quinzaine de kilomètres puis dépose mon sac à dos à l'hôtel situé en ville. Je reprends ensuite un second bus pour me rendre à la chambre d'hôtes de Vétrigne, lieu de ma dernière étape avant ma pause technique. Commence alors l'étape du jour. Quelle surprise : en une petite semaine, les choses ont changé. J'avais quitté Vétrigne sous un ciel bleu sans nuage, des cerisiers du Japon en pleine floraison avec ces fleurs roses si particulières, et des arbres avec leurs feuilles de couleur vert pastel à peine écloses. Aujourd'hui, la vue est toute différente. Le ciel est nuageux, il fait une dizaine de degrés de moins, les cerisiers du Japon ont perdu leurs fleurs roses et le vert pastel des arbres est devenu vert foncé. Le printemps est maintenant bien installé.
Après 30 minutes de marche, je retrouve le chemin à Denney, village situé à une dizaine de kilomètres de Belfort. Côté sud, j'aperçois au loin les monts du Jura Suisse et côté nord, les contreforts des Vosges. En bruit de fond, je suis accompagné par le passage des camions sur l'autoroute A36, appelée joliment "La Comtoise". Depuis une dizaine d'années, ce petit village de Denney si sympathique a du apprendre à vivre avec ce bruit de fond permanent. Quand nous circulons sur autoroute et que nous goûtons à la vue de ces petits villages perdus dans les paysages, nous n'imaginons pas les désagréments causés par ces ouvrages dans le voisinage.
Autre changement depuis mon passage la semaine dernière. Il y a 8 jours les chemins étaient secs. Aujourd'hui, ils sont glissants avec souvent de grandes flaques d'eau. Cela n'a pas loupé. Je me suis pris deux grandes glissades sans conséquence autre que celle de me retrouver assis dans la boue ! Je serai bon ce soir pour un grand nettoyage de mon pantalon et gilet. L'approche de Belfort se fait par un chemin étroit en forte montée qui longe les fortifications construites par Vauban. Puis redescente sur la ville.
Depuis le départ de Bâle, Belfort est la première ville traversée. Ce sera la seule avant Vezelay. Voulant suivre le chemin de Compostelle qui va de Bellemagny à Vezelay, je n'ai pu éviter ce passage dans Belfort, le chemin traversant la ville. Heureusement, car mon objectif est d'emprunter tous les chemins de terre dans la mesure du possible. C'est tellement plus sympathique !
Vétrigne - Belfort : 10 km / 2h (cumul 100 km / 22h)
Département : Territoire de Belfort (90)
Région : Franche-Comté
Paysage : * (arrivée sur Belfort sans intérêt particulier)
Météo : ciel nuageux. 14°
Hébergement à l'arrivée : hôtel
Le physique : tout va bien
Le moral : heureux d'être de retour après cette pause technique
Les choses changent continuellement. Rien n'est fixe
A suivre...
ou
La remise en question au bon moment
A suivre...
© Philippe MATHON